
La France se rapproche des 10 millions de sportifs licenciés dans des fédérations affiliées, rapporte la dernière étude Sport Index* qui a épluché les comptes de l’année 2019 publiés fin septembre par le ministère chargé des Sports. L’an passé, les 41 fédérations observées par le cabinet d’études et de conseil ont gagné 190 000 licenciés par rapport à 2018. Une très bonne nouvelle après une période de recul observée entre 2016 et 2018. Au total, 9,867 millions de personnes possédaient une licence sportive fin 2019 dans une de ces fédérations.
En dix ans, depuis 2010, c’est la Fédération française de handball qui réalise la plus forte progression de licenciés : +138 024 personnes. Le hand pointe désormais dans le Top 5. Une seule autre fédération a attiré plus 100 000 nouveaux licenciés : l’athlétisme dont un tiers des adhérents d’aujourd’hui se sont inscrits il y a moins de dix ans. Enfin, le football, premier en nombre de licenciés, continue à séduire : la fédération a attiré plus de 90 000 nouveaux licenciés cette dernière décennie, note Sport Index.
Le tennis a perdu un licencié sur dix
En revanche, en dix ans, plusieurs fédérations, et pas des moindres, ont vu baisser leur nombre de licenciés. C’est la cas en voile (-28 605), au ski (-36 664), en équitation (-69 815) et surtout au tennis (-155 676). Plus d’un licencié sur 10 est parti en 10 ans ! Ces chiffres pourraient peser dans la balance des présidents sortants lors votes durant les élections fédérales actuellement en cours.
Côté mixité, les choses bougent… lentement. Sport Index relève qu’en 2019 la part globale moyenne des licenciées était de 31,3%, pour les 41 fédérations observées. C’est 0,3 point de mieux en un an et 1,7 point de plus qu’en 2014. Signe encourageant : peu de fédérations voient la part des femmes dans leurs licencié(e)s diminuer. Seules 5 affichent un recul supérieur à -0,5 point. Les fédérations affichant le profil le plus mixte (entre 40% et 60%) sont 6. Dans ce groupe se retrouvent l’aviron l’escalade, l’athlétisme, la natation, le volley-ball et le roller. Aux extrêmes, se pointent les sports de glace (87,3%), l’équitation (83,2%), la gymnastique (82,9%), disciplines très féminines. Les hommes, eux, dominent en moto (94%) et au football (91,6%). L’effet de la Coupe du monde féminine disputée en France en 2019 pourrait n’être visible qu’en 2020.
© SportBusiness.Club Octobre 2020
(*) Dossier hors-série de Sport Index. A télécharger gratuitement ici.