Podcast. Quel sera le sport et son écosystème dans le monde d’après crise du coronavirus ? Denis Masseglia, est le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Il estime que le retour à la pratique sportive devra passer par les clubs, meilleurs garants pour limiter les risques sanitaires. L’instance mettra en ligne le 29 juin la plateforme Monclubprèsdechezmoi.com permettant de trouver les clubs à proximité de chez soi. Par ailleurs, Denis Masseglia, qui confirme qu’il ne sera pas candidat à un nouveau mandat en 2021, affirme que le sport apparaît comme un bon levier pour rassembler les gens dans un contexte où, selon lui, cette crise et le confinement de huit semaines ont divisé les populations. Extraits.
Pourquoi mettre en avant les clubs sportifs aujourd’hui ?
Denis Masseglia : «Il faut que la reprise sportive apporte toutes les garanties sanitaires que les français sont dans le droit d’attendre (…). Le mouvement sportif est organisé et sait ce qu’est le respect de la règle. Il a tous les atouts pour permettre aux Français de revenir pratiquer en toute sécurité. Il est important de montrer que les clubs sont les mieux placés pour faire passer le message que la reprise sportive ne peut pas se faire n’importe comment et de compter sur [eux] pour qu’elle soit un atout et non une difficulté par rapport à la crise que nous vivons et dans laquelle on a surtout pas envie de retomber.»
Quel sera selon vous le rôle du sport en septembre 2020 ?
Denis Masseglia : «Il me semble que cette crise doit nous rassembler et surtout pas nous diviser. C’est ma crainte numéro un. Le confinement a amené les Français à une forme de repli sur soi. Ce coté individualiste, nécessaire pour juguler la crise, doit maintenant laisser la place aux cotés solidaire, mutualisé, “on est plus fort ensemble qu’individuellement” (…). Cette crise montre la fragilité devant laquelle on s’est retrouvée. Ça doit nous amener à plus d’humilité et surtout à voir comment finalement on doit se diriger vers une société plus fraternelle, plus juste, plus humaine, à laquelle le sport peut contribuer.»