Rien n’aura été épargné aux dirigeants japonais des Jeux de Tokyo. Reporté d’une année en raison de la pandémie mondiale de covid-19, et alors que des voix s’élèvent toujours pour réclamer une annulation pure et simple, l’événement olympique est une nouvelle fois ébranlé. Cette fois c’est une affaire interne qui malmène l’organisation : lors d’une réunion, le président du Comité d’organisation, Yoshiro Mori, a tenu des propos déplacés envers les femmes. Le scandale est tel dans l’archipel que l’ancien Premier ministre est contraint à la démission. Il sera vite remplacé par Seiko Hashimoto, ancienne médaillée olympique en patinage de vitesse.
Dans le même temps, à moins de 200 jours du début des épreuves, et de l’arrivée dans l’archipel de plusieurs milliers d’athlètes, de cadres sportifs ou de journalistes, Tokyo 2020 (qui a gardé cette dénomination officielle) publie la première mouture des “Playbooks”. Ces documents dresse les conditions de séjours de toutes les personnes accréditées aux jeux selon leur “famille”. En gros, ce ne sera pas la bamboche au pays du soleil levant : interdiction de sortir du périmètre officiel pour les étrangers, tests anti-covid quasi-quotidiens et même possibilité de traçage GPS via le téléphone pour repérer les contrevenants aux règles. Cette dernière mesure ne sera heureusement pas appliquée. Mais tout est fait pour décourager le maximum de gens de venir dans l’archipel.
En France, c’est toujours le feuilleton des droits TV de la Ligue 1 qui passionne le petit monde des médias… et les fans de football qui ne savent toujours pas sur quelle chaine ils pourront suivre les rencontres. Après un appel d’offres ficelé rapidement, la Ligue de football professionnel (LFP) attribue les droits à Canal+… pour la fin de la saison. De son côté, Bein Sports hérite de la Ligue 2. Les dirigeants de Canal+ bombent du torse, beaucoup saluent leur victoire, mais la joie sera de courte durée. L’appel d’offres suivant ne leur sera pas aussi favorable.
Dans le même temps, personne ne pavoise dans l’univers du sport. L’activité économique du secteur a été touché de plein fouet par la crise sanitaire et les conséquences des restrictions de circulation ou de l’arrêt du sport de compétition en 2020. Ainsi, dans la deuxième édition de son Observatoire de l’économie du sport, le groupe BPCE estime que l’activité de la filière sport a chuté de 21% en 2020. De son côté, l’Union Sport & Cycle a chiffré la baisse des ventes des articles de sport à 7%. Heureusement, il y a encore des petits bonheurs, comme ce cœur dessiné virtuellement dans l’océan par la navigatrice Samantha Davies avant qu’elle ne boucle son Vendée-Globe.
© SportBusiness.Club Décembre 2021
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